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Bivouac hivernal sur les Plateaux du Vercors

Deux jours de randonnée en raquettes passés dans le Vallon de Combeau du 11 au 12 janvier 2020 en compagnie de deux amies avec pour objectif de planter notre tente au sommet de Tête Chevalière (1 951m), le plus beau point de vue que je connaisse sur le Mont Aiguille.

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Notre périple débute le samedi matin. Arrivées assez tardivement, nous commençons avec un petit retard sur l'horaire que nous nous étions fixé. Qu'à cela ne tienne, nous nous mettons en route ! Les raquettes restent d'abord sur le dos, la route puis le début du chemin ne sont pas particulièrement enneigés et la progression est plus aisée en chaussures. Après une rapide montée, nous apercevons la Montagnette (1 972m), notre premier objectif de la journée. Une pause pour chausser les raquettes et manger un morceau et c'est reparti !

Nous passons rapidement le Pas de la Coche, puis c'est le premier véritable effort de la journée, la montée vers la Montagnette. Dans cette montée, j'ai eu le malheur de faire tomber mon téléphone sur la pente de neige gelée en voulant vérifier le tracé. Et un téléphone qui glisse ça va vite ! Nous le perdons de vue et sa recherche prendra une bonne demi heure (le bougre s'était enfoui dans une trace de pas). Nous reprenons notre chemin et arrivons pour déjeuner en haut de la Montagnette. La vue est superbe avec la mer de nuage qui ne quittera pas le paysage de la journée.

Nous repartons et pressons le pas car il reste du chemin pour atteindre Tête Chevalière. Une petite heure plus tard, après une courte descente suivie d'une petite montée en slalomant entre les gouffres (très nombreux sur les Plateaux du Vercors), nous atteignons le sommet de la Croix du Lautaret. Le panorama est toujours magnifique avec la mer de nuage toujours présente. Après s'être concertées et vu l'horaire tardif nous décidons d'écourter significativement notre parcours pour arriver de jour sur notre spot de bivouac. Nous partons donc pour une grosse partie de hors sentier sur le plateau. Nous nous dirigeons grâce au GPS en prenant au plus facile. L'avantage des plateaux comme le nom le laisse deviner, c'est que c'est plat ! Plutôt propice au hors sentier en raquettes donc. Nous traversons la Plaine de Chamousset et entamons enfin la montée finale vers Tête Chevalière. Comme dans mes souvenirs la vue est exceptionnelle là-haut et avec les couleurs du coucher de soleil et la mer de nuage qui est toujours là, c'est plus beau que jamais...

Nous redescendons légèrement sous Tête Chevalière pour monter le campement sur un terrain un peu plus plat et un peu moins exposé. La température baisse rapidement maintenant que le soleil s'est couché. Nous profitons tout de même des dernières lueurs. Les couleurs du coucher de soleil sont magnifiques : du rose à perte de vue, le tout sublimé par cette mer de nuage toujours présente. Après un laborieux repas (faire chauffer de la neige avec le gaz qui gèle dans la bouteille ce n'est pas chose aisée), quelques photos de nuit avec la pleine lune, il est l'heure de se coucher. Il fait presque -10°C lorsque nous éteignons nos lumières, la nuit va être froide ! Pour ma part, je n'aurai pas froid mais ce n'est pas le cas d'une de mes amies dont le duvet n'était à priori pas assez chaud... 

Nous mettons un peu de temps pour nous remettre en route le matin. Contrairement au bivouac par des températures plus clémentes, en hiver, il faut du temps pour se réchauffer, tout faire sécher, faire chauffer à nouveau de la neige... C'est à prendre en compte en préparant son itinéraire ! Après un agréable petit déjeuner et quelques dernières photos de notre spot 4* au lever de soleil nous levons le camp pour notre deuxième et dernière journée. Là encore nous décidons de raccourcir l'itinéraire après notre expérience du jour précédent. L'objectif du jour est donc de se rendre au pas de l'Aiguille puis de rentrer en coupant au plus rapide sur les plateaux. Arrivées au Pas de l'Aiguille, nous "déjeunons" près du mémorial (plus de gaz dans la bouteille ce n'est pas très pratique pour les lyophilisés !)

Le retour est assez physique, dans une neige vierge où il faut faire sa trace, avec quelques petites montées où la fatigue de ces deux jours se fait sentir. Nous retrouvons finalement l'itinéraire de montée de la veille au niveau du Pas de la Coche et atteignons la voiture vers 16h. Une belle expérience hivernale à renouveler !

Ci-dessous la carte de notre parcours. Au total, presque 22km, 900m de D+, ça peut paraître peu mais avec des sacs de 15-17kg la progression en raquettes devient rapidement physique !  

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